Pourquoi le Plan Alcool est tombé à l'eau
Périodique
Bruxelles : Infor santé - mutualités chrétiennes, Education Santé, (299), 2014, 5 p., ISSN 0776-2623
Thématique(s) : Conduites addictives
Déjà très allégé dans sa version finale, le Plan Alcool 2014-2018 se proposait de clarifier, entre autres, l’actuelle législation relative à la vente d’alcool aux mineurs et sa publicité, jugée floue et incomplète. L’ensemble est finalement tombé à l’eau, rejeté par les libéraux flamands, sous la pression – sans jeu de mot - aussi du secteur des alcooliers et en particulier du puissant lobby brassicole belge.
C’est peu dire que le rejet du Plan Alcool 2014-2018 visant une politique intégrée de lutte contre l’abus d’alcool dans notre pays - et sur lequel travaillaient depuis des années 22 ministres fédéraux, communautaires et régionaux au sein de la Conférence ministérielle Drogues - a été ressenti comme une gifle.
La ministre fédérale de la Santé publique, Laurette Onkelinx , a aussitôt regretté qu’ «une petite minorité ait préféré suivre les appels enivrants des lobbies de l’alcool plutôt que de prendre ses responsabilités en adoptant ce Plan destiné à diminuer la consommation d’alcool chez les jeunes en particulier». Pointés en sourdine, les ministres libéraux flamands (Open VLD) qui ont refusé de suivre leurs collègues, proposant, comme alternative, d’étudier d’abord la compréhension et l’application du texte sur le terrain, avant d’aller plus loin. La vice-première PS s’est déclarée «choquée» par cette attitude au vu de la surconsommation d’alcool et des décès quotidiens liés à son abus (estimés à 11,8 % du nombre total des décès dans l’Union européenne).
«Le Plan Alcool proposait d’améliorer la prévention, les aides, les investissements dans la recherche et la collecte de données, mais aussi de réaliser plus de contrôles sur l’usage de l’alcool au volant, sur la vente d’alcool et de mener une politique plus proche du terrain» , rappelle-t-elle. Et de juger ces mesures essentielles sachant que l’usage problématique de l’alcool en Belgique est en augmentation de 7% en 2001 à 10% en 2008. Les jeunes de 15 à 24 ans et les garçons en particulier forment un groupe à risque important. (résumé éditeur)
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