Confinement du printemps 2020 : une hausse des syndromes dépressifs, surtout chez les 15-24 ans
Résultats issus de la 1re vague de l’enquête EpiCov et comparaison avec les enquêtes de santé européennes (EHIS) de 2014 et 2019
Périodique
HAZO JB, COSTEMALLE V, WARSZAWSKI J et al.
Paris : Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, Etudes & Résultats, (1185), 2021, 8 p., ISSN 1146-9129
Thématique(s) : Santé mentale
En mai 2020, à l’issue du premier confinement national, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France présentent un syndrome dépressif, soit presque une personne sur sept. La prévalence de syndromes dépressifs est en hausse de 2,5 points par rapport à 2019. L’augmentation est notamment plus forte chez les 15-24 ans (22,0 % en mai 2020, contre 10,1 % en 2019) et chez les femmes (15,8 % en 2020, contre 12,5 % en 2019).
Présenter un syndrome dépressif est fortement corrélé à des caractéristiques individuelles dont certaines sont spécifiques à la situation sanitaire de mai 2020, comme le fait de voir sa situation financière se dégrader depuis le confinement, d’être confiné en appartement, seul, ou en dehors de son logement habituel chez ses parents ou un conjoint, ou encore d’avoir présenté des symptômes évocateurs de la Covid-19.
Dix personnes interrogées sur cent déclarent prendre des médicaments pour des problèmes d’anxiété, de sommeil ou de dépression et, parmi elles, une n’en consommait pas avant le confinement. La part de consommateurs quotidiens d’alcool reste stable en mai 2020 par rapport à 2019 : une personne sur dix. Enfin, un peu plus d’un parent sur cinq interrogé sur des difficultés de sommeil d’un de ses enfants (de 3 à 17 ans) déclare qu’elles sont apparues ou ont augmenté depuis le début du confinement.
(Résumé de l'éditeur)
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