Note de l’Observatoire du Bien-être n°2022-09 : De l’éco-anxiété à la transition heureuse ?
PERONA M / Du sentiment d’impuissance à la révolte, de la représentation d’un écologie punitive à celle d’une sobriété heureuse, le thème du bien-être traverse les représentations du changement climatique et de la nécessaire transition écologique. Dans un format plus long que celui de nos Notes habituelles, nous réalisons ici un parcours de la littérature scientifique qui mobilise la mesure du bien-être subjectif pour éclairer ces enjeux.
Comme nous l’avons démontré dans d’autres domaines, le bien-être subjectif constitue une manière de mesurer les effets du changement climatique. Dépassant les seules conséquences matérielles, il met en évidence le coût important de la plus grande variabilité du climat qui résulte du réchauffement planétaire. À une échelle plus locale, il souligne de même tant les effets délétères de la pollution que ceux, bénéfiques, d’un accès à des espaces naturels.
Notre compréhension de la manière dont se construit l’évaluation de la satisfaction dans la vie fournit en parallèle des outils pour dessiner les transitions vers des modes de vie moins consommateurs en ressources. Le pluriel est ici important : la diversité des situations au regard des consommations à réguler impose une grande attention aux capacités d’engagement et à l’acceptabilité des évolutions proposées.
Le changement climatique génère de fortes réactions émotionnelles. Si l’éco-anxiété pèse aujourd’hui sur le bien-être d’un nombre croissant de Français, et particulièrement chez les jeunes générations, la colère à l’égard de la lenteur des progrès constitue un puissant facteur de passage à l’action. Elle n’est heureusement pas le seul facteur. De nombreuses études soulignent qu’adopter des comportements plus éco-responsables va de pair avec un niveau de bien-être plus élevé.
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