L. GIROMETTI, F. LECLERCQ / Si la production de logements au XXe siècle a été marquée par un progrès permanent en termes de confort et de qualité d’espace, un palier réglementaire et même une certaine régression dans la réalité construite sont observées depuis deux décennies.
Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement, a confié en février dernier à Laurent Girometti et François Leclercq, le pilotage d’une mission sur la définition d’un référentiel de la qualité d’usage du logement. Cette mission fait suite au travail mené par Pierre-René Lemas sur la qualité du logement social en 2020.
Face au constat d’une baisse de la surface moyenne des logements neufs, de la généralisation des cuisines ouvertes ou encore de la tendance à la mono-orientation, la mission définit cinq grands objectifs permettant de caractériser le critère d’usage : l’évolutivité, la luminosité, la sensation d’espace, la réponse pratique à des fonctions de base, telles que l’espace de rangement, et le rapport à l’espace extérieur. Le référentiel proposé distingue un critère essentiel, celui d’une surface minimale par typologie de logement, gage d’un meilleur confort et de plus de polyvalence dans le temps. D’autres critères constituent des recommandations telles que l’accès à un espace extérieur et le caractère traversant du logement par exemple. Ce référentiel est le résultat d’une concertation avec les acteurs du secteur et tient compte de la dimension locale.